Texte : Jean Andersson
Musique : Christopher Murray
Et quand revient le soir sur mes collines blanches
De mon désert indien d’un océan de brume
Je revois les visages de tous mes beaux dimanches
On reste les enfants des voyageurs de lune
C’était des chevaliers aux habits de tzigane
Ou de ces musiciens venus de la Hongrie
Ou ceux des castagnettes du beau pays d’Espagne
Nous sommes les enfants de toutes ces patries
Nous sommes les enfants de toutes ces patries…
Il y avait aussi des gueux et leurs charrettes
Quand ils crachaient le feu ça faisait un soleil
Aucune femme ici ne craignait leur braguette
Ils dansaient à la mort à nul autre pareil
C’était des carrefours sur les places publiques
Des masques de la rue et des ballons aux ciel
Qui partaient pour Cythère ou loin les Amériques
Dont rêvent les enfants au cœur des poubelles
Dont rêvent les enfants au cœur des poubelles …
[chorus sax soprano : Pierre Diaz]
Il y avait aussi les gueules un peu noires
Celles des femmes en rouge enrubannées de bleu
Avec leur tam-tam qui leur faisait la foire
Dans la poussière blanche de leur sable de feu
C’était des florentins hidalgos et poètes
Petites gens de rien, Arlequin, Colombine
Ou venus en voisin, ou venus en prophète
Ils jetaient leurs amarres comme une ancre marine
Ils jetaient leurs amarres comme une ancre marine…
Il y avait aussi des chevaux en costume
Des parades d’amour et des semblants de guerre
On chassait les amours comme on cherche fortune
Dans le cœur d’une fille un reste de prière
C’était les gens du monde sur les places publiques
La fête à célébrer d’un revers de la manche
C’était de la Hongrie à toutes mes Amériques
Un univers de fête, des lendemains qui chantent
Un univers de fête, des lendemains qui chantent…
[chorus…]
Et quand revient le soir sur mes collines blanches
De mon désert indien d’un océan de brume
Je revois les visages de tous mes beaux dimanches
Comme une fleur au ciel des voyageurs de lune
Comme une fleur au ciel des voyageurs de lune…